L'Ostéopathie

Histoire

L’Ostéopathie naît aux Etats-Unis dans la seconde moitié du 19è siècle. Un médecin, Andrew Taylor Still, insatisfait de l’arsenal thérapeutique dont il dispose à l’époque, veut modifier les fondements de l’exercice médical. Passionné d’anatomie, il s’emploie à codifier des techniques manuelles ancestrales afin de corriger ce qu’il pense être des dérangements, parfois minimes, au niveau des articulations. Il ira jusqu’à se convaincre du fait que toute pathologie, quelle qu’elle soit, trouve son origine dans ces «malpositions» osseuses.

Aujourd’hui, la médecine manuelle ostéopathique traite essentiellement les pathologies fonctionnelles de l’appareil locomoteur et les douleurs qui leurs sont associées. De nombreux états européens reconnaissent aujourd’hui la profession (Grande-Bretagne, France, Portugal, Suisse, Norvège, etc…).
En Belgique la formation s’organise à l’Université Libre de Bruxelles au sein de la Faculté des Sciences de la Motricité avec la collaboration de la Faculté de Médecine. Les futurs ostéopathes y sont formés en 6 années. Une partie de l’enseignement théorique des premières années est commun aux étudiants en kinésithérapie, alors que la formation à la sémiologie médicale est dispensée durant les années de Master aux côtés des étudiants en médecine.

Les principales indications, ayant fait l’objet de recherches suivies de publications, concernent les douleurs rachidiennes (lombalgies communes, cervicalgies, céphalées cervicogènes, lombalgies aigues d’origine discale ou arthrosique, etc…) mais aussi certaines douleurs fonctionnelles de l’épaule, du coude ou de tout autre articulation y compris l’articulation temporo-mandibulaire.

 

L'Ostéopathie aujourd'hui

C'est quoi ?

« L’Ostéopathie est une approche diagnostique et thérapeutique manuelle des pathologies. Dans le cadre de l’accueil de première ligne des patients, elle vise uniquement les dysfonctionnements de l’appareil locomoteur et du système nerveux périphérique. Les pathologies ostéopathiques qui ne correspondent pas à la définition susmentionnée sont traitées en deuxième ligne. » (chambre d’ostéopathie)

Pour qui ?

Du nourrisson à la personne âgée, l’ostéopathie offre une réponse thérapeutique adaptée à chaque patient. Elle tiendra donc compte des éléments suivants :

  • âge ;
  • antécédents médicaux ;
  • facteurs de risques ;
  • traitement médicamenteux en cours ;
  • fragilités tissulaires (osseuses, ligamentaires, musculaires, neurologiques,etc…) ;
  • situation professionnelle ;
  • examens d’imageries réalisés ;
  • réticences éventuelles du patient concernant la réalisation de certains types de techniques ;
  • indications des autres professionnels de la santé (médecins, kinésithérapeutes, sages-femmes, podologues, dentistes, etc…).

… dans l’unique but de fournir un traitement sûr et de qualité pour son patient.

En plaçant le patient au centre de son traitement, l’approche ostéopathique inscrit sa pratique dans le modèle Bio-Psycho-Social (biologique-psychologique-social), considéré comme le modèle médical le plus abouti à ce jour. Pour mieux soigner le patient, l’ostéopathe est donc amené à prendre en compte un ensemble de facteurs susceptibles d’influencer la santé de son patient.

Motifs de consultation ?

Troubles de l’appareil locomoteur
Région du dos :

– Douleurs cervicales (hernie discale, arthrose, canal étroit, dérangement intervertébral mineur) et céphalées (maux de tête) d’origine cervicale (céphalées de tension, migraines) ;

– Douleurs thoraciques (entre les omoplates) ;

– Douleurs lombaires ou sacrées (lumbago, hernie discale, arthrose, dérangement intervertébral mineur, etc…).

Souffrances neurologiques :

– Douleurs de type sciatique ; cruralgies ; névralgies cervico-brachiales (douleurs à la nuque et symptômes dans un/les bras) ; arnoldites ; vertiges périphériques d’origine mécanique, etc… ;

– Douleurs et/ou symptômes liés à l’arthrose des différents segments cervicaux, thoraciques, lombaires, sacrés (picotements, endormissements, lourdeurs, décharges électriques).

Articulations périphériques :

– Douleurs de l’épaule, du coude, du poignet ;

– Douleurs de la hanche, du genou et du pied (séquelles d’entorses, tendinopathies, douleurs articulaires ou musculaires) ;

– Douleurs de l’articulation temporo-mandibulaire (mâchoire) ;

– Arthroses des diverses articulations ;

– Douleurs postopératoires des diverses articulations.

Femmes enceintes et post-partum

– Douleurs liées à la grossesse (région lombaire, bassin, coccyx, pubis, douleur sciatique, reflux gastro-oesophagien, etc…) lors des différents trimestres ;

– Douleurs mécaniques du post-partum (pubis, coccyx, sacrum, lombaires, etc…).

Troubles du nourrisson

Reflux, torticolis congénitaux, régurgitations, troubles du sommeil, coliques du nourrisson, plagiocéphalies positionnelles, accouchements compliqués (forceps, ventouse, siège, etc…).

Prise en charge des sportifs

Problèmes du dos ou des articulations périphériques telles que tendinopathies (en association ou non avec la kinésithérapie), séquelles traumatiques, troubles posturaux ou du geste technique, etc…

 

Déroulement d'une consultation ?

Anamnèse

Lors de la première partie de la consultation, votre ostéopathe vous interroge sur le problème qui vous amène au cabinet, sur vos antécédents médicaux et familiaux notamment. Il référera le patient à un médecin en cas de contre-indications, de doute quant à l’origine des plaintes ou de persistance anormale des symptômes après plusieurs séances.

Tests cliniques

Après l’anamnèse, votre ostéopathe réalise différents tests statiques et dynamiques (notamment sur la table d’examen) pour établir les causes de votre problème si elles ne sont pas encore connues et enfin, après avoir posé le diagnostic, il choisit le meilleur traitement possible en fonction de votre problème.

Traitement 

Le traitement ostéopathique consiste en des techniques manuelles manipulatives et non manipulatives qui permettent l’amélioration de la mobilité articulaire, la normalisation du tonus musculaire et du glissement des plans tissulaires et nerveux. Les manipulations directes sont effectuées uniquement s’il n’existe pas de contre-indications et avec l’accord du patient. Elle ne se pratique jamais ni en force ni dans la douleur.